Plus qu’elle-même, plus que son travail, c’est l’argile qu’elle a envie de présenter : la travailler fait partie de son quotidien. Grès fin, porcelaine, terre brute, captivante magie de cette matière antique avec laquelle il faut s’entendre, car elle ne cesse de s’exprimer jusqu’à la sortie des fours.
Le temps du céramiste, c’est la terre, qui le gouverne. Le hasard, ou plutôt la part des choses, qui nous « échappent » nourrit la passion. L’argile banale est fragile. Dès la découverte du feu, des hommes ont jeté des coupelles d’argile dans des brasiers. L’argile finalement immortalisée dans une forme, une ligne, objet utilitaire ou non, qui nous accompagnera longtemps, enfermant en elle réussites et imperfections.